Le TJM n’est plus un indicateur suffisant : place à la mesure de la productivité

Astro Documentation

Pendant longtemps, le TJM a été le repère absolu du marché IT. Une métrique simple, rapide, presque automatique : un consultant, un prix, une journée.
Mais cette logique n’a plus de sens dans un environnement où les projets deviennent transverses, où l’IA redistribue les cartes, où les architectures se complexifient et où les compétences techniques ne se valent pas, même à prix équivalent.

En 2025, continuer à piloter les prestations intellectuelles avec un seul indicateur revient à lire une carte avec une seule couleur. On passe à côté de l’essentiel : la valeur produite.

Les entreprises veulent aller plus vite, sécuriser leurs projets, fiabiliser leurs architectures, réduire la dette technique, améliorer leur gouvernance cloud ou accélérer leur delivery. Tout cela ne se mesure pas “à la journée”.
L’enjeu n’est plus de savoir combien coûte un expert, mais ce qu’il change dans l’entreprise.

Pourquoi le TJM n’est plus suffisant

Le TJM a longtemps fonctionné parce que les missions étaient relativement prévisibles. Mais le modèle s’effrite pour trois raisons majeures.

D’abord, les projets IT ne sont plus linéaires : migration cloud, urbanisation du SI, automatisation, cybersécurité, IA générative… On ne “consomme” plus une journée, on attend un résultat. Deux consultants affichant le même TJ peuvent avoir un impact radicalement différent sur une architecture, un pipeline, un incident critique ou un backlog.

Ensuite, la pénurie de compétences fausse totalement les repères tarifaires. Un TJ élevé reflète souvent moins la marge d’un prestataire que la rareté d’un savoir-faire. Certains profils seniors résolvent en quelques jours ce que d’autres doivent traiter pendant des semaines. Un TJ plus haut peut donc coûter… beaucoup moins cher.

Enfin, l’agilité a introduit une nouvelle manière de mesurer le travail : non plus en jours, mais en livrables, en flux, en réduction d’incidents, en accélération des cycles, en qualité de code. Le temps n’est plus l’unité de valeur de l’IT moderne.

En clair : le TJM n’est pas un mauvais indicateur. Il est simplement incomplet. Et il devient dangereux s’il est utilisé comme unique référence.

Mesurer la valeur : le vrai changement de paradigme

Passer du TJM à la valeur produite demande de revoir la manière d’évaluer les prestations IT.
Et cela ne signifie pas inventer des KPI ésotériques, mais regarder ce qui compte vraiment.

La valeur se mesure d’abord dans la transformation réelle opérée par le consultant ou l’équipe.
A-t-il stabilisé un système fragile ?
A-t-il permis de franchir un cap technique ?
A-t-il apporté une expertise que personne n’avait en interne ?
A-t-il évité un incident majeur ou un retard de plusieurs semaines ?

Ce sont ces éléments concrets et vérifiables qui définissent l’impact.

La valeur se mesure ensuite dans l’efficacité opérationnelle : réduction des incidents, diminution des délais de mise en production, qualité des environnements créés, fluidité apportée aux équipes. L’efficacité ne dépend pas du nombre de jours consommés, mais de la capacité à faire progresser le delivery.

Enfin, la valeur s’inscrit dans la durabilité : un bon consultant laisse derrière lui un système plus sain qu’à son arrivée. De la documentation, des bonnes pratiques, une architecture plus robuste, une dette technique réduite, des équipes internes montées en compétence.
Ce qui reste après son départ est parfois plus important que ce qu’il a fait pendant sa mission.

C’est ici que le TJM atteint ses limites : il mesure le court terme, alors que la valeur s’exprime souvent dans le moyen et long terme.

Ce que cela change pour les entreprises, les ESN et les freelances

Pour les entreprises, l’enjeu est clair : piloter les prestations intellectuelles sur des critères opérationnels, pas uniquement budgétaires. Cela permet de choisir les bons profils pour les bonnes missions, de sécuriser des projets complexes et d’éviter les arbitrages basés sur un prix qui n’a jamais reflété la réalité du marché.

Pour les ESN, cela signifie valoriser davantage la séniorité, les spécialisations rares, la capacité à structurer, industrialiser, transmettre. Leur rôle dépasse la simple mise à disposition de compétences : elles deviennent des acteurs de performance.

Pour les freelances, c’est une opportunité évidente. Ceux qui démontrent leur impact et non seulement leur disponibilité, renforcent leur attractivité et justifient pleinement leurs tarifs.

La productivité devient la nouvelle unité de mesure des prestations IT

Mesurer la valeur, c’est comprendre ce que chaque mission change réellement dans l’entreprise : plus de stabilité, plus de performance, plus d’autonomie, moins de risque, moins de dette technique.

Les prestations intellectuelles ne sont pas des journées à consommer. Ce sont des leviers de transformation.

Et le rôle des entreprises, tout comme celui des prestataires est désormais de prouver, objectiver et piloter cette transformation.
C’est dans cette direction que le marché évolue. Et c’est dans cette direction que les plateformes comme Opteamis prennent tout leur sens.