Le recours aux freelances ? Les conseils pour une bonne collaboration

Consultants techniques, experts, directeurs de projet, ils ont fait le choix de créer leur propre structure.

Au Royaume-Uni, près de 40% des informaticiens sont des freelances (contractors). Dans l’Hexagone, ils comptent encore pour moins de 10% mais leur nombre augmente. Plusieurs raisons à cela : l’évolution des mentalités, un cadre légal plus favorable (notamment avec la création du régime de l’auto-entrepreneur en 2008), l’émergence d’outils Internet tels que les job boardsréseaux sociaux qui facilitent la démarche commerciale, ou encore l’apparition de plateformes d’intermédiation ou market place qui mettent en relation des donneurs d’ordre et des prestataires.

 

Les consultants indépendants représentent aujourd’hui plus du quart des informaticiens spécialisés dans l’assistance technique : 35.000 professionnels sur un total d’environ 120.000.

Qui sont-ils ? Pourquoi avoir recours à leur expertise ? A quelles conditions ?

N’est pas indépendant qui veut !

 Généralement, un consultant décide de se lancer dans l’entrepreneuriat après avoir acquis une solide expérience technique et noué autour de son expertise un écosystème pertinent. Il peut ainsi faire valoir des compétences et un carnet d’adresse. Certains métiers sont toutefois tellement récents qu’on y trouve des indépendants très jeunes (moins de 30 ans) – c’est le cas dans le web.

Pour certaines technologies qui requièrent une expertise associée à la connaissance métier, l’envie de se mettre à son compte se fait forte. Ainsi devenir expert SAP demande à la fois de maîtriser l’outil et de comprendre les métiers des utilisateurs. Ces compétences étant largement valorisées financièrement au sein des SSII et des sociétés de conseil, un consultant sera particulièrement tenté de créer sa propre structure.

Un obstacle cependant : beaucoup de services achats, dans les grands groupes notamment, n’autorisent plus la contractualisation directe et parfois indirecte avec les freelances pour différentes raisons : optimisation et donc réduction des panels fournisseurs, massification des périmètres attribués aux SSII, limitation des risques juridiques.

Il est devenu aujourd’hui plus complexe pour un freelance d’évoluer sur des projets au sein de grands groupes.

Pour le client : une offre souvent moins chère, mais plus risquée dans la durée

 Les tarifs pratiqués par les consultants freelances sont inférieurs en moyenne de 10 à 15% à ceux pratiqués par leurs équivalents salariés. En effet, les coûts de structure sont faibles pour un indépendant, alors qu’ils peuvent peser jusqu’à 30% du chiffre d’affaires dans certaines grandes sociétés.

 

Pour autant, faire appel à un freelance revient à prendre les risques d’une micro-structure. En cas de départ d’un salarié, une SSII doit assurer une continuité de service et un backup technique. Ce fonctionnement, qui favorise la transition et la continuité de service, s’avère impossible dans le cadre d’un contrat avec un indépendant.

Par ailleurs, il n’est pas évident de s’y retrouver dans cette jungle de 35.000 freelances… Cela nécessite du temps, un bon réseau et un travail de sourcing très rigoureux.

Les bonnes pratiques pour travailler avec des indépendants

  • Intégrez des freelances seulement s’ils disposent d’une compétence particulière ou d’une expertise difficile à trouver sur le marché.
  • Utilisez votre réseau ou passez par des intermédiaires qualifiés pour détecter le bon expert. Il est en effet extrêmement difficile de sourcer ce marché qui est essaimé et dissimulé. Certains intermédiaires qualifiés ont des bases solides et des outils de sourcing et de scoring qui vous permettront une recherche efficace.
  • N’hésitez pas à demander des références, à analyser la durée des missions réalisées. Vérifiez que le statut d’indépendant correspond à un vrai projet professionnel du consultant et non à un statut « d’attente » de proposition de poste.
  • Prémunissez-vous contre le risque de rupture rapide du contrat. Assurez une continuité de service en cas d’empêchement du consultant. Pour cela, formalisez une collaboration documentée et un transfert de savoir tout au long du projet.
  • Pensez à exiger systématiquement une assurance responsabilité civile professionnelle.
  • Faites appel à un intermédiaire pour évaluer les prestataires et contrôler leurs références. Vous connaîtrez ainsi l’historique des missions du consultant.

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